Journal de quarantaine – Jour #6

Journal de quarantaine #6

Trêve

Il y a des événements desquels on ne peut pas prendre congé. On ne peut pas prendre congé de la maladie, de la guerre, de la mort. Certaines situations sont moins tragiques – oseriez-vous prendre congé de cet enfant qui court dans le corridor de votre appartement, non sécurisé pour les enfants? –, et il en est d’autres qui, moins frappantes à leur évocation, sont tout aussi violentes et insurmontables, parce qu’elles demandent non pas de lutter contre la situation elle-même, mais contre un système entier.

Malgré quelques estimations, on ne sait pas encore exactement quelles proportions atteindront le coronavirus. Étant parmi les derniers territoires atteints, nous avons la chance de voir venir et de nous préparer au pire. Ainsi pouvons-nous mesurer la catastrophe que connaissent ceux et celles qui, pris par surprise, sont aujourd’hui dépassés par la situation. Pour l’instant, au Québec, il est encore possible de sortir, tout en gardant nos distances. De prendre l’air, sans craindre d’y laisser notre peau.

Tout en respectant les mesures en place: profitons-en.

Aujourd’hui, je ne vais pas plus loin. Des gens qui ne peuvent pas sortir, peut-être, ont besoin d’une épicerie. D’une course à la pharmacie. Il fait soleil dehors. Faisons d’une pierre deux coups. Et si les mots vous manquent, vous pouvez vous rabattre sur le journal de Wajdi Mouawad, qui se prête aussi à l’exercice, mais sur un ton différent.

Je n’en démords pas pour autant, et vous donne rendez-vous ici, demain.

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